Des acteurs engagés
Les pratiques existantes et les potentiels sur le territoire
Il existe déjà sur le territoire une multitude de bonnes pratiques qui contribuent à l’économie circulaire. Celles-ci relèvent pour l’essentiel d’initiatives citoyennes et de petites entreprises. Elles prennent la forme de consommation responsable alimentaire en circuit-court (AMAP, magasin de producteurs etc…), d’économie collaborative (épicerie solidaire, espace de co-working, site collaboratif d’échange de biens et services, une monnaie locale : la roue etc…) ou encore d’allongement de la durée d’usage (vide grenier, repair’café…).
Cependant on remarque qu’il y a une forte hétérogénéité sur le territoire du niveau d’engagement des collectivités territoriales sur les thématiques environnementales. Y. Lazzeri, enseignante-chercheur de l’Université d’Aix-Marseille, indique dans sa note sur la maturité du territoire que « il y a un écho favorable à la notion d’Economie Circulaire […], des réserves quant à la réalité de sa mise en œuvre […] pour autant il y a une réelle attente à une dynamisation du territoire ». Cela montre que le passage à l’action n’est pas encore effectif et que la mise en réseau des différents acteurs est nécessaire.
Des actions en lien avec les stratégies territoriales
A travers de ses actions, le PNR du Luberon participe fortement à l’émergence de l’économie circulaire sur le territoire. Il développe les circuits-courts dans de nombreux domaines (production de chanvre pour le bâtiment, production d’isolant à partir de paille de lavande, création de marchés paysans & de collectifs d’agriculteurs, création du programme « De la ferme à la cantine » …) et initie la transition énergétique du territoire en ayant été sélectionné par l’appel à projet « Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte » (TEPCV). Le Sud Luberon fait également partie d’un programme européen LEADER dont la troisième période se lance avec deux axes : le développement économique intégré et la préservation et valorisation des ressources locales. Il y a également de nombreuses structures relevant du secteur de l’ESS et fonctionnant en réseau (1817 entreprises dont 1671 associations).
Ce pré-diagnostic a permis de connaître un peu mieux les acteurs du territoire, de les faire se rencontrer et de connaître, en partie, leurs attentes. Mis à part quelques actions isolées, l’économie circulaire est à l’état embryonnaire sur le territoire. Cependant les différents types d’acteurs ont montré curiosité et intérêt à ce sujet et semblent désirer qu’elle se développe. Pour cela, il faudra constituer et consolider d’année en année un maillage territorial mettant en réseau tous les acteurs et favorisant l’émergence des 7 piliers investis par l’économie circulaire : l’approvisionnement durable, l’écoconception, l’écologie industrielle et territoriale (EIT), l’économie de la fonctionnalité, la consommation responsable (notamment collaborative), l’allongement de la durée d’usage (réemploi, réparation, réutilisation) et le recyclage.